- Son Excellence Madame/Monsieur le Ministre Provincial de la Santé ;
- Monsieur le Président de la Conférence des Chefs des Etablissements Supérieurs et Universitaires du Grand Katanga et Recteur de l’Université de Lubumbashi ;
- Messieurs les Directeurs Généraux des Etablissements de l’Enseignement Supérieur ;
- Messieurs les Membres des Comités de Gestions des Institutions Supérieures et Universitaires ;
- Mesdames et Messieurs les partenaires des Organismes Internationaux ;
- Distingués invités à vos titres et qualités, tout protocole respecté.
- Messieurs les Membres du Personnel Académique, Scientifique, Administratif, Technique et Ouvrier de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Lubumbashi ;
- Camarades Etudiantes et Etudiants.
- Mesdames et Messieurs ;
C’est pour moi une joie immense et un agréable plaisir de vous saluer très chaleureusement, au nom du Comité de Gestion et à mon nom propre, pour avoir répondu à notre invitation afin de célébrer la double manifestation portant sur les traditionnelles Journées Scientifiques avec une spécificité de commémoration d’un grand homme de terrain et de la recherche opérationnelle, je voudrai citer le Chef de Travaux Docteur Constantin MIAKA-MIA-BILENGE, ancien Secrétaire Général à la Santé Publique.
Le thème principal de ces Journées Scientifiques de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Lubumbashi porte sur l’Intégration des activités des programmes verticaux au niveau des services de Santé de base dans le Système Sanitaire Congolais.
C’est ainsi que je voudrai d’abord en quelques mots circonscrire en termes simples la définition du Système de Santé.
En fait, il s’agit de l’ensemble des éléments ayant pour but l’amélioration de la Santé des populations. Ces éléments ou ressources ont des rapports les uns avec les autres pour assurer un bon fonctionnement. Ces liens ou rapports peuvent être horizontaux ou verticaux et sont contrôlés par un dispositif régulateur du système. Il conviendra aussi de rappeler que si un élément du système ne marche pas, cela entraîne un dysfonctionnement global du Système de Santé.
Pour parler en des termes plus simples des éléments du système de Santé, je préfère les définir à l’Université de Lubumbashi en termes des ressources nécessaires pour le fonctionnement harmonieux et optimal du Système de Santé en faveur de la couverture sanitaire adéquate.
Parmi ces ressources, nous pouvons citer à part la communauté, les bâtiments comprenant les Centres de Santé, les hôpitaux, les maternités et polycliniques, les finances de l’État et du secteur privé, les équipements et les matériels, le partenariat, les ressources humaines compétentes, suffisantes et répondant au principe sacré de la diversité cognitive en management.
Mesdames et Messieurs,
En quoi consiste l’intégration de certaines activités sanitaires des programmes verticaux par le personnel et les structures spécifiques dans les structures de santé de base ? La réponse la plus simple consiste à inclure les activités des programmes verticaux dans les structures des soins que la population utilise en première intention en cas de problème de Santé. Ces structures doivent répondre à certaines exigences en ce qui concerne le plateau technique pour offrir les soins de bonne qualité en fonction de son niveau opérationnel dans le système national de santé.
C’est dans le contexte de ce premier aspect que ces Journées Scientifiques auront à discuter de certains sujets qui sont en rapport évident et indiscutable avec les termes de référence de départ. Nous osons croire qu’à la fin de cet exercice académique, les participants auront valablement partagé leurs expériences de terrain et de recherche conformément aux missions traditionnelles du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.
Mesdames et Messieurs,
Le deuxième volet de ces Journées Scientifiques est en rapport avec la commémoration du cinquième anniversaire du décès d’un grand homme de Santé Publique et grand Chercheur pour sa contribution qui restera à mon avis dans certains milieux scientifiques du pays, de l’Afrique et pourquoi pas en dehors du continent.
Il s’agit du Chef de Travaux Docteur MIAKA-MIA-BILENGE Constantin, que je vais tout de suite vous présenter sur quelques aspects.
Qui est l’homme que nous célébrons aujourd’hui ?
Né à Mwanga, le 17 Mars 1950 dans l’ancienne Province du Kasaï-Occidental, est un ancien des Joséphites, au Collège de BULONGO et finaliste de la Section Littéraire en 1970.
Après ses brillantes études à la Faculté de Médecine Campus de Kinshasa en 1977, il a successivement travaillé comme Médecin à KWAMOUTH, INONGO et BULUNGU ainsi qu’à MBUJIMAYI comme Médecin, Médecin Sous-Régional et Médecin Inspecteur Provincial jusqu’en 1985.
Après un séjour de formation aux États-Unis d’Amérique avec la bourse d’études de l’USAID, Dr MIAKA Constantin avait ramené un Diplôme de Master of Public Health, un Certificat en Management des programmes de suivi de l’enfant, un Certificat d’Analyse financière et management des Services de Santé.
De retour avec une tête bien faite, Constantin Miaka occupera entre 1988 et 2010 respectivement les fonctions de Médecin Directeur du Programme Élargi de Vaccination, de Conseiller Médical au Cabinet du Ministre de la Santé, de Médecin Directeur National de Lutte contre la Trypanosomiase et enfin de Secrétaire Général au Ministère de la Santé.
A part la facette de Clinicien avéré, Constantin était Assistant, puis Chef de Travaux avec des nombreuses publications. Dans le domaine de recherche, il avait finalement opté pour la thématique du contrôle de la Trypanosomiase humaine, domaine où il s’était assigné beaucoup de perspectives portant sur l’intégration des activités de lutte contre la trypanosomiase au niveau du système local de Santé, sujet de thèse que j’avais volontiers accepté de diriger dans un premier temps avec l’Université de Nairobi, mais finalement pour des raisons évidentes de visibilité scientifique à l’Université de Lubumbashi, ce sujet est actuellement repris par un de mes disciples, le Chef de Travaux Dr Philippe Cilundika Mulenga qui a déjà initié plusieurs recherches sous la collaboration des Université congolaises et belges dans une approche multidisciplinaire. La thèse de Dr Philippe, sous la forme actuelle, est inspirée de celle de Miaka.
Pour nous résumer sur la biographie de Dr Miaka, nous retenons qu’il était un homme de terrain infatigable ; il a supervisé même les endroits difficilement accessibles. Il a été même dans un congrès scientifique organisé à l’ISTM/Lubumbashi.
Docteur Miaka dans sa dimension académique était Chef de Travaux avec des publications pertinentes dans les revues internationales. Il a laissé inachevé des travaux que nous allons conduire et finaliser avec mes disciples à l’échelle nationale et internationale. Il a été consultant à l’OMS et à d’autres ONG internationales (PEV, SIDA). Il a participé à plusieurs séminaires et congrès internationaux avec son complice le Dr Kande, un autre artisan oublié par les chercheurs congolais. Il avait donc une expertise de haute qualité.
Dans sa facette familiale, Constantin est issu d’une grande famille et était dans le contexte africain qui est le nôtre, un père responsable d’une grande famille qui a bien voulu se faire représenter à ces Journées Scientifiques.
Du point de vue politique, le Dr Constantin Miaka était élu Député Provincial dans l’ancienne Province du Kasaï-Occidental.
Voilà pourquoi, Mesdames et Messieurs, nous avons voulu honorer cet homme qui a rendu d’énormes services non seulement au pays mais aussi à l’Afrique.
Je pense personnellement qu’il est un modèle à suivre pour les travailleurs du Secteur de la Santé et de l’Enseignement.
Que vive la République Démocratique du Congo et son Président Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO ;
Que vive la Province du Haut-Katanga et son Gouverneur ;
Que vive l’ISTM-Lubumbashi.
Je vous remercie